Maladies cardiovasculaires
LES FACTEURS DE RISQUE CARDIOVASCULAIRE
Il existe plusieurs types de facteurs de risque.
Ils sont de deux types :
ceux sur lesquels on ne peut pas agir tels que l’âge, le sexe, l’existence de maladies cardiovasculaires dans la famille ;
ceux sur lesquels on peut agir pour les supprimer ou les diminuer : tabagisme, diabète, HTA, excès de cholestérol, surpoids, sédentarité.
Facteurs de risque cardiovasculaire sur lesquels on ne peut pas agir
L’âge et le sexe
La probabilité d’avoir un accident cardiovasculaire ou cardiaque augmente nettement après 50 ans chez l’homme et après 60 ans chez la femme.
Les femmes, jusqu’à la ménopause, sont plus protégées que les hommes face aux maladies cardiovasculaires. En effet, les hormones (estrogènes et progestérone) les protègent. Mais après 60 ans, une femme a la même probabilité qu’un homme de développer une maladie cardiovasculaire.
Les antécédents familiaux cardiovasculaires
Le risque de développer une maladie cardiovasculaire augmente si dans votre famille, un parent proche (père, mère, frère, sœur) a présenté une maladie cardiovasculaire à un âge précoce.
Sont pris en compte :
un infarctus du myocarde ou la mort subite du père ou d’un frère avant 55 ans, ou de la mère ou d’une sœur avant 65 ans ;
un accident vasculaire cérébral (AVC) d’un parent proche avant 45 ans.
Facteurs de risque cardiovasculaire sur lesquels on peut agir
Le tabagisme
Si le tabac est bien connu comme facteur favorisant les cancers et les maladies respiratoires, en revanche, le risque majeur cardiovasculaire est souvent ignoré ou sous-estimé.
À court terme, le tabac favorise le rétrécissement des artères, la formation de caillots et l’apparition de troubles du rythme cardiaque. Ces mécanismes expliquent la brutalité des accidents cardiovasculaires.
À plus long terme, le tabac abîme progressivement les artères.
Le risque est la même, quel que soit le type de tabagisme (cigarettes avec ou sans filtre, pipe, cigare, narguilé, tabac à mâcher, etc.)
Le risque cardiovasculaire (et particulièrement d'infarctus du myocarde) est augmenté en cas de tabagisme passif.
Le diabète
On parle de diabète lorsque la glycémie (le taux de sucre ou de glucose dans le sang) est, au moins sur 2 mesures, supérieure à 1,26 g/l à jeun. Lorsque le diabète est mal contrôlé, l’excès de glucose dans le sang endommage les parois des artères.
La microalbuminurie (traces d’albumine dans les urines)
Les reins agissent comme des filtres en éliminant les produits dont l’organisme n’a pas besoin. Chez une personne diabétique, les reins doivent travailler davantage afin d’éliminer l’excès de sucre dans le sang et peuvent ainsi se détériorer prématurément. La présence de traces d’albumine dans les urines (microalbuminurie) témoigne d’une atteinte possible des reins. C’est aussi un facteur de risque cardiovasculaire.
L'hypertension artérielle
La tension artérielle correspond à la pression exercée par le sang sur la paroi des artères. Elle se mesure en millimètres de mercure (mmHg) ou en centimètres de mercure (cmHg) et s’exprime par deux chiffres, par exemple 130/80 mmHg (ou 13/8 cmHg) :
le chiffre le plus élevé correspond à la pression du sang dans les artères quand le cœur se contracte (pression systolique) ;
le chiffre le plus bas mesure la pression quand le cœur se relâche (pression diastolique).
On parle d’hypertension artérielle quand, à plusieurs reprises, la pression systolique est supérieure à 140 mmHg (14 cmHg) et/ou la pression diastolique est supérieure à 90 mmHg (9 cmHg).
Le danger est que le cœur travaille plus et s’affaiblisse. L’augmentation de la pression finit également par abîmer les parois des artères.
Le cholestérol
Ce type de graisse est essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. Cependant, son excès est néfaste pour la santé.
On distingue le "mauvais cholestérol" (ou LDL cholestérol) du "bon cholestérol" (ou HDL cholestérol).
Une prise de sang, réalisée à jeun, permet de déceler un excès de "mauvais cholestérol", appelé aussi hypercholestérolémie. Lorsque le "mauvais cholestérol" est élevé, il s’accumule sur les parois des artères sous forme de dépôts graisseux. Avec le temps, ces dépôts peuvent ralentir et même bloquer la circulation du sang : c’est l’athérosclérose.
Les triglycérides
Les triglycérides représentent une part des lipides.
Un taux élevé de triglycérides dans le sang (hypertriglycéridémie) augmente le risque de développer une maladie cardiovasculaire, mais de façon moins marquée que l'augmentation isolée du cholestérol.
En revanche, le risque est nettement supérieur si l’hypertriglycéridémie est associée à un taux élevé de mauvais cholestérol (LDL‑cholestérol).
L'obésité et le surpoids
On parle de surpoids si l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 25, et d’obésité s’il est supérieur à 30. Pour le calculer, utilisez notre calculateur.
La répartition des graisses corporelles est également un élément important. Si l’excès de graisse se situe au niveau de la taille et du ventre (obésité en forme de pomme), le risque cardiovasculaire est plus élevé que si les graisses se localisent plutôt en dessous de la ceinture (obésité en forme de poire).
Le tour de taille est jugé trop élevé s’il est supérieur ou égal à :
80 cm pour une femme ;
94 cm pour un homme.
La sédentarité
Toute personne qui pratique moins de 30 minutes d’exercice physique par jour est considérée comme sédentaire. Une demi-heure de marche par jour peut suffire à réduire le risque cardiovasculaire.
Le stress
Le stress est une réaction normale de l’organisme face à certains événements de la vie. Lorsque le stress s’installe dans la durée (stress chronique), il agit sur la qualité de vie. Les causes en sont multiples (situation familiale difficile, surcharge de travail, etc.) Le stress se manifeste de différentes manières : au niveau physique (en favorisant notamment l’augmentation de la tension artérielle et de la glycémie) mais aussi au niveau mental et émotionnel.